- bouffonnement
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• 1530; it. buffone, de buffa « plaisanterie », du rad. onomat. buff- « gonflement des joues »I ♦ N. m.1 ♦ Anciennt Personnage de théâtre dont le rôle était de faire rire. ⇒ comique; baladin, clown, histrion, 2. paillasse, pitre, polichinelle.2 ♦ Personnage qui était chargé de divertir un grand par ses plaisanteries. ⇒ fou. Bouffon de cour. Le bouffon du roi. La marotte, les grelots d'un bouffon.3 ♦ Littér. Celui qui amuse, fait rire par ses facéties. ⇒ amuseur, farceur, plaisantin. Être le bouffon de qqn, un objet continuel de moquerie (cf. Tête de Turc).4 ♦ N. Fam. Personne sans intérêt, niaise, ridicule. Ne l'écoute pas, ce bouffon ! ⇒ blaireau (3).II ♦ Adj. Littér. Qui marque une fantaisie peu délicate. ⇒ burlesque, cocasse, drôle, grotesque. Un comique bouffon. Par ext. Qui prête au gros rire. ⇒ comique, ridicule. Histoire, scène bouffonne. « De toutes les choses sérieuses, le mariage étant la plus bouffonne » (Beaumarchais). — Adv. BOUFFONNEMENT , 1835 . ⊗ CONTR. Rabat-joie. Grave, sérieux.⇒BOUFFONNEMENT, adv.D'une façon bouffonne. Une pensée bouffonnement sérieuse (DURANTY, Le Malheur d'Henriette Gérard, 1860, p. 71); un stoïcisme travesti bouffonnement (A. ARNOUX, La Nuit de Saint-Avertin, 1942, p. 99); étudier bouffonnement une question.Rem. Attesté dans les dict. gén. dep. Lar. 19e et dans GUÉRIN 1892, QUILLET 1965.BBG. — MAT. Louis-Philippe 1951, p. 326.bouffonnement [bufɔnmɑ̃] adv.❖♦ Rare. D'un manière bouffonne. ⇒ Grotesquement.0 Il tenait dans la main droite un gros gourdin de rabatteur. Il pressa le pas dès qu'il reconnut des uniformes et, quand il distingua les galons du commandant, il salua, respectueux, tentant bouffonnement de remettre de l'ordre dans sa tenue.Armand Lanoux, le Commandant Watrin, p. 69-70.
Encyclopédie Universelle. 2012.